Si l’eau est indispensable à la vie de tout être vivant, l’émergence de la vie s’est donc probablement produite dans une eau liquide apte à provoquer l’apparition des premières cellules. C’est une ressource tellement vitale, composant principal du liquide amniotique chez les mammifères, milieu de vie et boisson la plus naturelle d’une bonne partie de la biodiversité, qu’une carence durable ou une dégradation de sa qualité peuvent avoir de graves répercussions.

La réduction progressive des débits naturels des cours d’eau et la recharge souvent inefficace des nappes phréatiques deviennent donc problématiques. L’accès à l’eau potable n’étant pas égal pour tous, les eaux impropres à la consommation, stagnantes ou polluées, conduisent le plus souvent à une perturbation rapide de la santé des êtres vivants.

C’est également une ressource totalement indispensable aux multiples activités agricoles et industrielles de l’Humanité, mais elle est largement surexploitée et gaspillée. De plus, elle joue un rôle tampon essentiel pour absorber une partie importante des émissions de GES dont nous sommes largement responsables par nos activités. L’excèdent de GES entraîne un réchauffement climatique inéluctable de notre planète, provoquant une fusion irréversible des pôles, des désordres climatiques importants à l’échelle planétaire et une élévation progressive du niveau des océans.

Cette eau de plus en plus chaude et de plus en plus acide, accentuée par une dilatation chimique, provoque la disparition rapide de nombreux organismes vivants et la migration de certains d’entre eux ; par son élévation, elle représente aussi une menace de submersion dommageable sur les territoires côtiers les plus exposés et ses habitants. Une meilleure gestion de l’eau et des océans s’avère donc urgente à l’échelle planétaire.