La Méditerranée offre des bénéfices importants pour l’humanité en termes de nourriture, oxygène, avantages économiques, loisirs, culture... Elle est par ailleurs reconnue pour être un haut lieu de la biodiversité avec 17 à 20 000 espèces. Cette vie sous-marine se concentre dans les 150 premiers mètres de profondeur.

Au cours de la conférence, les principaux écosystèmes du littoral côtier sont présentés. Au niveau de l’étage circalittoral, partie du littoral profonde, presque totalement sombre, le coralligène, considéré comme un "rocher vivant" construit par l'accumulation successive d'algues rouges encroûtantes est présenté. Un peu moins profond, là où la lumière du soleil est suffisante, se développent les herbiers marins, comme l’herbier de posidonie, véritable oasis de vie. Moins profondes encore, les zones de sable trop souvent considérées comme inertes et qui pourtant abritent tout un tas d’espèces qui y trouvent un abri. Quelques espèces de pleine eau dont les mammifères marins qui fréquentent le littoral, comme on a pu le constater au moment du confinement suite au Covid sont également abordées.

Une richesse exceptionnelle dans les 150 premiers mètres de profondeur ! Or, c’est là qu’a lieu la majorité des activités humaines. Avec le tourisme côtier et marin très important sur le littoral, on déplore de plus en plus les impacts des mouillages de la plaisance sur les herbiers de posidonie. Heureusement, les autorités commencent à considérer ces dégâts comme importants et une réglementation des mouillages des bateaux a été mise en place. Le littoral méditerranéen français est attractif. Il n’y a qu’à observer les divers aménagements le long de la côte pour s’en persuader. Leurs impacts sur écosystèmes littoraux sont irrémédiables, notamment sur les herbiers de posidonies dont la zone de développement a été fortement réduite en 50 ans.

Les pêches professionnelles et récréatives ont des impacts notables sur la ressource. Des mesures de protection existent (moratoire) et les effets bénéfiques sont rapidement constatés. Avec le réchauffement des eaux et le développement touristique de nouvelles espèces apparaissent. Leur développement rapide, leur toxicité ou leur caractère prédateur inquiètent pour la biodiversité existante.

La pollution par les microplastiques d’origine terrestre est présentée. Grâce à une étude menée entre 2020 et 2021, il est rappelé qu’on les retrouve aussi bien dans la colonne d’eau que dans les sédiments et même dans la matière vivante !

Dernièrement, une étude sur la présence de médicaments dans le littoral côtier a montré que des molécules se retrouvent dans tous les compartiments et même dans les muscles ou les foies de poissons sauvages. Des gestes simples peuvent être encouragés pour tenter de réduire à la source ces arrivées de contaminants émergents.

Que peut-on faire pour améliorer la situation ? La protection des espèces menacées est une solution. Mais est-elle suffisante ? Depuis quelques années, on a pris conscience de l’importance de protéger aussi les habitats. Des airs marines protégées sont délimitées en mer, mais sont-elles suffisamment efficaces ? Peut-on à notre niveau agir sur la pollution de la Méditerranée ?

La conférence est faite pour que chacun s’interroge et développe sa sensibilité aux enjeux écologiques de la Méditerranée.

Conférence précédée d'une introduction littéraire, avec la lecture de quelques textes d'anthologie sur la mer.

A partir de 10 ans