L’activité physique (AP) et le sport sont au cœur de la société et résonnent avec santé et réussite sociale. Ces associations se sont particulièrement développées à travers la science qui a montré des effets bénéfiques du sport sur la santé physique et mentale auprès de tout type de public. Cependant, si les activités physiques et sportives peuvent être bénéfiques, elles peuvent également être néfastes. Ainsi il n’est pas rare de voir des pratiquants se blesser, prendre des produits dopants, devenir trop maigre, développer une addiction ou même, une maladie psychiatrique. Un spectre de maladies psychiatriques illustre bien cette ambivalence où l’AP peut être problématique, il s’agit des troubles du comportement alimentaire (TCA), comme la boulimie, l’anorexie ou encore l’hyperphagie.

Dans les TCA, la pratique d’AP peut constituer un grand facteur de risque. En effet, dans les disciplines sportives à catégorie de poids ou avec une importance capitale de la forme ou du poids du corps, on observe une proportion élevée de personnes souffrant de TCA. De plus, on observe souvent une dépendance à la pratique et ce point constitue souvent un frein à la prise en charge médicale. Dans cette conférence nous nous intéresserons dans un premier temps à cet aspect de l’AP dans les TCA comme étant un facteur de risque en interrogeant la science et la population (adolescents, étudiants).

Malgré tout, même si l’AP peut être problématique, elle peut être bénéfique si elle est pratiquée d’une manière adaptée, comme dans toutes les maladies, qu’elles soient physiques ou mentales. On parle alors d’Activité Physique Adaptée (APA), c’est une AP pratiquée dans des conditions contrôlées, à visée de santé et encadrée par un professionnel compétent et formé. Dans cette conférence nous nous intéresserons dans un second temps à cet aspect de l’AP dans les TCA comme étant un moyen thérapeutique efficient au travers d’études interventionnelles avec des patients pris en charge à l’hôpital.