« Ô mer, nul ne connaît tes richesses intimes»
Puissance élémentaire capitale, sujette à de multiples métamorphoses, la mer est un acteur principal de l’environnement du roman gothique anglais.
- Sciences humaines et sociales
Avec
- Elizabeth DUROT-BOUCE > Professeur de Langue et Littérature anglaises
« L’océan sonore palpite sous l’œil de la lune en deuil »
Pendant des siècles, la mer est associée dans la sensibilité collective aux pires images de détresse et cette répulsion millénaire s’estompe peu à peu. Dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, la mer commence à faire l’objet d’une appréciation esthétique et les théories du sublime et du pittoresque jouent un rôle non négligeable dans ce changement de goût. Puissance élémentaire capitale, sujette à de multiples métamorphoses, la mer est un acteur principal de l’environnement du roman gothique. On peut aussi la considérer comme un catalyseur, révélateur des personnalités et déclencheur de la suite des événements.
La mer, lieu initiatique et sacrificiel, support idéal pour l’expression de nos fantasmes, repousse et attire tour à tour. Bipolaire, la mer peut jouer un rôle maternel apaisant ainsi qu’un rôle initiatique mortifère lorsque, se déchaînant en tempête, elle manque noyer les protagonistes. La mer est un paradoxe, à la fois origine de la vie et principe de mort : la notion de mer-mère est inséparable de celle de mer-mort. Le naufrage représente un moment de crise où le vaisseau et ses occupants sont la proie des forces naturelles. La situation qui fascine les artistes et les écrivains depuis la fin du XVIIIe siècle est le moment de crise où se révèle la fragilité de la condition humaine, son isolement et sa vulnérabilité.
Informations pratiques
Publics concernés
15 - 18 ans, 18 - 25 ans, 25 ans et +
Accessibilité
vidéoprojecteur