Si peu de sources font état de viols commis par des soldats allemands sur des civiles françaises dans le Calvados entre 1940 et 1944, les archives départementales et certains témoignages particuliers conservent la parole rare et précieuse de femmes ayant témoigné, malgré le poids du silence entourant les questions de violences sexuelles. C’est le rôle des l’historien·nes, tel que Charlotte Barnabé, de construire sa réflexion à partir de sources lacunaires et de se prémunir des présupposés rattachés aux affaires de viols en temps de guerre.